Podemos ou le retour en force du look
Après la naissance de la dictature du look dans les années 80, les années 2 000 ont marqué une pause, voire même la fin du "méchant look". Ce devait être la fin de la forme pour le retour du fond.
Les années à venir devaient être celle des idées. La lookologie avait connu ses plus belles heures. Mais la page se tournait.
Erreur, le look revient en force.
L'exemple : Syriza, Podemos. Le programme tient en une promesse : défendre les plus pauvres. Mais ce programme tient d'abord dans des images : refuser le look des régents modernes, s'éloigner le plus loin possible du look des monarques républicains.
Et l'escalade dans ce refus visuel progresse. Syriza refusait la cravate. Podemos refuse les costumes.
La fabrication du look devient tout un programme et tient même lieu de programme. Le règne de l'image est passé par là. Le programme c'est l'image. Donc le look devient le projet.