Christine Lagarde et le retour des "rapaces"
En 1924, Eric von Stroheim tourne Les Rapaces, un film sur les conséquences sociales de la cupidité. Il faudra attendre 1987 pour que Wall Street remette à la une la rapacité. C'est un cycle très long car la crise de 1929 avait considérablement impacté les esprits.
Avec le dossier de la Grèce, le FMI est peut-être en train de faire revivre une nouvelle étape à ce cycle. Les photos de Christine Lagarde à la une des médias en Grèce sont redoutables. Le FMI incarne la rapacité, ce système où la finance emporte tout sur son passage y compris les considérations humaines les plus élémentaires.
Les populismes, sous des formes diverses, sont en forme dans toutes les démocraties occidentales. Non seulement parce que les crises d'identité suscitent des réactions de défense. Mais aussi parce que la gouvernance financière mondiale inquiète avec cette rapacité des "chiffres sans humanité".
Hier, ce fut la mode des "agences de notation" supposées tout "détenir et conduire". Une mode qui est d'ailleurs passée très vite car elles ne rythment plus les vies démocratiques comme "professeurs" à écouter. Leurs bulletins tombent désormais dans l'indifférence quasi-totale.
Et le FMI a-t-il toutes les qualités pour devenir le "juge suprême" dans une sorte d'euphorie ponctuelle de la régulation mondiale ?
La Grèce est en train de gagner de l'empathie.
C'est une tendance nouvelle qui mérite l'attention.