Retraite à Malte pour Nicolas Sarkozy ... si l'habit de Président conduisait à la stratégie de l'échec ?
Ou si la vraie campagne avait débuté dimanche soir à l'annonce des résultats ? En effet, Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal ont occupé l'espace médiatique durant 5 mois, se montrant proche "du peuple", de ses considérations et de ses préoccupations. Dans ce cadre, avec des électeurs qui ont accordé leur confiance avec vigilance, la décompression post-scrutin risque d'être une période de "casse" qui, mal négociée, pourrait chahuter les élections législatives.
Combien d'électeurs ont commenté les résultats en disant "j'ai voté Nicolas Sarkozy mais il n'a pas intérêt à nous décevoir" ? Car au-delà des promesses, d'un projet, le "candidat permanent" a mis en avant son action, sa détermination mais surtout sa garantie de résultat.
Proche des électeurs, il n'est pas allé "taper le cul des vaches" comme Jacques Chirac mais serrer les mains des ouvriers en leur assurant des conditions meilleures demain. Cet électorat "contestataire" qu'il a su reconquérir (l'espace d'un temps ?) à Jean Marie Le Pen sera le plus attentif à cet engagement de changement.
Combien de voix sont alors parties en l'espace de 24h quand le candidat humain est devenu le Président hautain, exigeant le silence pour sa déclaration quand la salle le félicitait, dînant au Fouquet's avec "les intellectuels" quand ses militants l'attendaient à la Concorde, se retirant sur un yacht à Malte quand "la France qui se lève tôt" repart au boulot ?