VGE et le constat de décadence de la France
Remarquable numéro de la Revue des Deux Mondes en octobre 2015. A l'ordre du jour des questions essentielles : les Français et le libéralisme, le prix de la terreur ... et surtout un entretien avec VGE dont une question essentielle : la France : déclin ou décadence ? Et la réponse de VGE est la suivante : "le déclin est une étape. La décadence, c'est la destruction. Nous sommes dans la décadence : des structures religieuses, éducatives, familiales, judiciaires se disloquent, s'effondrent. Les gens le sentent".
Tout est résumé.
Et à chaque nouvelle année, les visages de la décadence française se creusent. Les trois derniers exemples :
1) un pays en guerre mais qui n'a plus aucune unité de production d'armement sur son sol : plus aucune arme n'est faite sur le sol français. L'armée achète à l'extérieur. La pire dépendance qui soit.
2) une presse qui dépend de ses mécènes et non pas de ses lecteurs. Les pertes se creusent partout. Pour "rester à flots", il faut dépendre d'un actionnaire qui a les moyens pour renflouer en permanence, encore et toujours.
3) une sphère politique qui ne règle rien. Elle est secouée en fonction des tumultes du présent. Mais le tumulte passé, rien n'est réglé durablement.
L'entretien avec VGE, 21 pages remarquables où toutes les actuelles capitulations sont pointées et dénoncées à juste titre. Constat : la décadence est bien installée. Situation réversible à ce stade ?
A noter également la réflexion sur la place d'un libéralisme économique en France ? En quoi consisterait-il ?
Un programme libéral digne de ce nom inclurait :
- la libéralisation du marché du travail,
- la réforme de la place des syndicats,
- l'ouverture à la concurrence de secteurs encore protégés,
- une suppression des contraintes administratives à la création d'entreprise,
- une privatisation de nombreux service publics,
- une simplification et une baisse massive des impôts.
Des pistes rarement exposées et défendues actuellement dans la vie politique française.