Grenoble et le test du Mouvement Nuit Debout
Le dynamisme et la durée du Mouvement Nuit Debout sur Grenoble sont un vrai test pour Grenoble et pour l’agglomération grenobloise : après un retard au démarrage, comment imaginer que la “Ville de la gauche de la gauche” puisse rester à l’écart d’un mouvement alimenté par la … gauche de la gauche ?
Nuit Debout, c’est un vrai test pour Grenoble. Si Grenoble veut cultiver nationalement son image de “ville de vraie gauche”, c’est le moment. Nuit Debout doit y être massif et surtout durable.
Si à Grenoble le mouvement “Nuit Debout” dure, il sera la marqueur d’une sociologie locale à analyser de près. Comment alors comprendre et analyser que cette ville soit devenue à ce point le creuset de la gauche de la gauche ?
Si le mouvement “Nuit Debout” s’évapore rapidement à Grenoble, c’est le marqueur d’un essoufflement local de la “gauche de la gauche”. Ce serait le 1er marqueur de cet essoufflement éventuel.
S’il y a deux endroits où ce mouvement doit être observé de près c’est à Paris et à Grenoble.
A Paris, parce que faute d’une présence forte dans la Capitale, le mouvement perdrait son image de “mouvement national”.
A Grenoble, parce que, dans la Ville des Verts et du Parti de Gauche, la non mobilisation serait un signe surprenant.
Ce Mouvement est inscrit dans l'ADN de Grenoble :
Actuellement sur Grenoble, deux débats sont nés et sont actifs :
- d'une part, le rapport des forces entre les "deux gauches" peut-il évoluer en faveur d'un retour au pouvoir local de la "gauche modérée" ?
- d'autre part, la droite a parié sur une réaction dans le temps face à une gestion de gauche plus radicale. Ce qui explique sa position de l'entre deux tours des municipales et d'ailleurs une certaine incohérence de discours dans la durée. Si la liste Verts - Parti de Gauche était aussi "extrême" que ce que les Républicains dénoncent aujourd'hui, pourquoi ne pas avoir construit une alliance alors même que cette formation l'avait déjà vécue localement avec le PS face au FN ?
Ces deux interrogations vont connaître une réponse alors même que dans les urnes l'équipe municipale a réalisé sur Grenoble son meilleur score national lors des élections régionales de décembre 2015.
Et à 15 mois des élections législatives, les rumeurs de candidatures de compétition des gauches fleurissent sur les circonscriptions 1 et 3 de Grenoble.