Jean François Copé et la bataille de la réforme de l'Etat
Jean François Copé est aujourd'hui le candidat qui "affronte" le plus sérieusement la bataille de la réforme de l'Etat.
Aujourd’hui, en France, personne ne sait exactement combien de textes sont en vigueur : on en évalue le nombre à environ 15.000 lois, 250.000 décrets et 500.000 arrêtés. Et la tendance est à ... l’augmentation perpétuelle.
Il ne peut pas y avoir de baisse de la dépense publique au niveau de l'Etat sans revoir le périmètre des actions de l'Etat. Ce qui est un chantier considérable.
Pour cela, il faut accepter de « soulever le capot de la voiture » pour entrer dans les détails.
Puis il faut déboucher sur des simplifications concrètes et sur des gains de productivité facilement mobilisables.
Quand il était Ministre chargé du budget et de la réforme de l'État lors de la présidence de Jacques Chirac, Jean François Copé a été le premier à pousser aussi loin la réforme de l'Etat en voulant alors conclure des contrats de performance. En contrepartie d’efforts significatifs de productivité, ces contrats étaient supposés offrir un cadre de financement pluriannuel et des mécanismes d’intéressement.
A cette époque déjà, Jean François Copé avait également évoqué "les Stratégies Ministérielles de Réformes (SMR)". Leur volet stratégique devait être intégré dans des projets annuels de performance.
Des dispositions qui devaient être complétées par notamment les actions nouvelles suivantes :
- un réseau d’acheteurs publics pour mutualiser les bonnes pratiques,
- à l’occasion de la mise en place de nouveaux systèmes d’information dans les ministères, toutes les procédures devaient remises à plat.
L'entrée de Jean François Copé dans la présidentielle 2016 avec le dispositif d'ordonnances met en lumière les actions hier promises et sans cesse repoussées.
C'est dommage que la candidature de Jean François Copé soit actuellement polluée par des guéguerres du temps de l'UMP parce que sur le fond il a été indiscutablement l'un des Ministres les plus prometteurs dans sa volonté à réformer l'Etat.