Eau polluée du sud de l'agglomération grenobloise : vers une semaine décisive
L'affaire de l'eau polluée du sud de l'agglomération grenobloise ne semble qu'au début de ses rebondissements. C'est un peu comme une voiture qui à l'occasion d'une panne donnerait l'envie à son conducteur d'aller voir sous le capot pour la première fois très sérieusement. Et là, les découvertes s'annoncent nombreuses.
La nouvelle en date : la publication du linéaire des réseaux avec la date d'ancienneté. Et les surprises sont nombreuses : sections de 1950, 1945 et même parfois d'avant la seconde guerre mondiale (cf ci-dessous un extrait de l'inventaire) !
Un réseau vétuste pour un linéaire très important y compris avec quelques sections encore en amiante-ciment qui ont fait l'objet de polémiques vives selon les caractéristiques des eaux et l'érosion qui pouvait en résulter.
Il faut bien voir qu'un réseau fait un tout et que la fragilité de sections fragilise le tout.
C'est une nouvelle donne technique très importante qui va plaider en faveur des arguments exposés par le Collectif "contamination eau sud agglo" présidé par Mme Karine Maurinaux.
(Auteur de la photo ci-dessus : M. Marc Biston)
En effet, avec des sections aussi nombreuses pour un linéaire aussi important, c'est la justification d'une totale remise à niveau. Il ne peut plus être question de "rafistolages" dans un réseau performant. C'est bien tout le réseau qui doit être revu et modernisé : de la source d'alimentation aux canalisations de distribution de l'eau.
Le prochain conseil Métropolitain est fixé au 27 mai 2016. La semaine à venir devrait être celle de la publication des études des "solutions" conformément aux engagements pris le 28 avril par le Président de la Métro pour la mi-mai 2016.
C'est un grand chantier public qui s'annonce pour mettre un terme à un situation d'une extrême gravité et surtout pour rétablir la confiance dans l'eau dans les meilleurs délais. Une défiance qui, si elle devait perdurer, produirait des conséquences financières lourdes pour les ménages de ces Communes voués à acheter de l'eau embouteillée mais qui altérerait aussi gravement l'attractivité des Communes concernées au moment où des locataires commencent déjà à envisager leurs départs faute de solution visible à court terme.