Emmanuel Macron et les chaînons encore manquants
Pourquoi la France aime-t-elle les "troisièmes hommes" en dehors des campagnes électorales mais moins, voire plus du tout, une fois les élections venues ?
Parce que lorsque les élections approchent tout le "jeu électoral" se serre autour des vieux partis traditionnels et de leurs candidats.
La publicité commerciale devient interdite.
Les relais sur les terrains sont lourds à structurer. Lourds, quand en face, les locaux des permanences existent, fonctionnent.
Contrairement aux interdictions légales mais en toute impunité les collaborateurs des collectivités locales deviennent les organisateurs vrais permanents des campagnes électorales tandis que les membres de la société civile doivent gagner leur vie comme tous les autres jours et prendre leur "temps politique" sur leur temps libre. Inégalité considérable. Quasi insurmontable.
Les médias traditionnels se tournent d'abord vers les candidats ... traditionnels. La télé d'Etat adopte même parfois des "choix éditoriaux" bien sélectifs comme hier avec la "bouderie" des chaînes de la télé d'Etat autour de la réunion des référents départementaux de "En Marche".
Et tout ce contexte fragilise le "troisième homme".
L'univers numérique permettra-t-il de contourner ces contraintes ?
Le système est-il tellement discrédité que ses "manoeuvres" habituelles seront déchiffrées et sanctionnées ?
Impossible à dire à cette étape. Ce qui est sûr c'est qu'Emmanuel Macron commence pour la première fois à ce point à se confronter aux chaînons manquants. Le vrai parcours initiatique débute ...