Emmanuel Macron et l'appel de Marseille ?
Jeudi 17 novembre à 17 heures 30 à l'Espace Tino Rossi aux Pennes Mirabeau se déroule une réunion publique du Mouvement En Marche d'Emmanuel Macron, en présence d'Emmanuel Macron.
Et plus la date approche, plus il est question de l'officialisation de la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle 2017. Une officialisation qui serait suivie du premier meeting de campagne dès le 10 décembre 2016.
Cette date changerait beaucoup le contenu du dernier débat télévisé de la primaire de la Droite et du Centre. Des "centristes" pourraient être conduits à adopter un comportement différent lors du vote du 20 novembre dans l'hypothèse de la certitude préalable de la candidature d'Emmanuel Macron.
Comme pour le départ du Gouvernement, l'ambiguïté pénalise désormais la démarche d'Emmanuel Macron.
L'entretien dans le Nouvel Obs cette semaine a passé des messages de nature à déstabiliser chaque camp. Emmanuel Macron parle à la gauche sur les sujets de société (laïcité, immigration ...) mais il parle à la droite sur les sujets de l'économie (35 heures, initiative individuelle ...).
N'est-ce pas l'assurance de déstabiliser les deux côtés ? L'électorat de droite attend des certitudes sur les sujets de société (sécurité, identité) pour lesquels l'électorat de droite est à vif. De même l'électorat de gauche est très attentif sur des sujets dits totems : 35 heures, force des syndicats ...
La communication dans le Nouvel Obs n'est-elle donc pas de nature à dissuader les uns et les autres ? Il faut quand même avoir conscience que tous les candidats de "l'ailleurs" ont été sévèrement "plombés" en France quand les électorats se "cristallisent" c'est à dire reviennent sur des positions classiques à mesure que l'élection approche.
Chacun a pu constater que les réunions dites des diagnostics ont perdu de leur vitalité à mesure qu'elles se succédaient.
Il y a des suspens qui lassent à mesure qu'ils durent excessivement. Et comme hier la question de la sortie du Gouvernement, le sujet de la candidature commence à trop durer. C'est pourquoi la réunion de Marseille semble être une "bonne fenêtre de tir".