Salon du Livre de Montréal : le papier et le numérique
A l'occasion du Salon du Livre de Montréal (39 ème édition), l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) a commandé une étude sur le lecteur au Canada à l’ère du numérique. Les résultats ont été dévoilés jeudi au Salon du livre de Montréal, à la Journée des professionnels.
C'est une étude très intéressante.
1) Une préférence globale pour le papier tant pour le contact direct que pour sa pérennité.
2) L'enjeu du papier est dans le prix.
3) L'affirmation des bibliothèques : à partir de 46 ans, plus d’un tiers des répondants indiquent emprunter davantage qu’ils n’achètent.
4) Le livre numérique n'est pas encore très affirmé. De façon paradoxale, c'est chez les 56-65 ans et les plus de 66 ans que le taux de lecture numérique est le plus élevé. Le livre numérique n’atteint pas la même importance que le papier, ni dans l’imaginaire ni dans les pratiques, et très peu de lecteurs soulignent les mérites de cette néo-lecture. Mais en numérique, la gratuité est favorisée. Chez les plus jeunes, le livre est vu, de plus, comme une belle occasion de décrocher des écrans.
5) Cette étude montre, si besoin était, la formidable capacité des supports de culture et d'information à trouver des espaces complémentaires. D'ailleurs, historiquement, aucun nouveau support n'a tué un support ancien : de l'imprimerie à la télévision et maintenant au numérique.
Une étude qui bouscule bon nombre des idées communément admises en la matière.