Emmanuel Macron et la nouvelle donne
Pour toutes les dernières présidentielles françaises, le tournant calendaire a été entre le 15 janvier et le 15 février. C'est le moment clef où l'opinion commence sérieusement à s'intéresser à l'élection.
Pour le moment, trois tendances inattendues se font jour :
1) L'ancrage libéral de la Droite. C'est un tournant important. L'opinion a une envie de Droite en matière d'identité et surtout de sécurité. L'a-t-elle en matière économique ? C'est plus douteux. Or désormais c'est le libéralisme économique qui devient le message principal de la Droite.
2) Le PS continue sa "descente aux enfers". Le seuil plancher paraissait atteint en la matière. Mais le PS creuse toujours. C'est une donne qui discrédite la quasi-totalité de ses membres : pourquoi et comment rester scotché à un Parti perçu désormais comme "hors sujet" à ce point ?
3) Emmanuel Macron s'installe en troisième position. S'il entre dans la zone des 18 à 20 % d'intentions de votes, sa campagne va changer de dimension. Et tout deviendra possible. Il lui manque les ultimes points pour entrer dans cette zone qui change la dimension d'un candidat. Surtout d'un candidat "naissant" sans formation politique installée de longue date.
Que peut changer l'entrée d'Emmanuel Macron dans la zone des 20 % ? C'est l'enjeu de la rupture générationnelle. C'est d'ailleurs ce qui marque tous ceux qui font un passage par son quartier général de campagne : une "ruche de jeunes gens".
Les jeunes sont absents des autres formations et ils sont sur-représentés dans En Marche. C'est une donne considérable car la jeunesse donne une dynamique particulière à toute campagne électorale.
La présidentielle 2017 est manifestement en mouvement vers de nouveaux points d'équilibre.