Emmanuel Macron ou la revanche des causes ?
A quoi tient la mode du Mouvement Tea Party aux Etats-Unis: à la réhabilitation de causes qui sont le socle d'un engagement personnel qui motive, qui passionne.
Sur ce plan, la politique française est d'abord en panne de causes.
La gauche tente de concilier avec les causes qu'elle a abandonnées de 2012 à 2016. Mais est-ce possible ?
A droite, les causes positives font désormais défaut. La crise financière et économique handicape l'effort de modernisation. La pensée libérale est mise d'actualité dans ce pays qui a préféré si longtemps l'égalité à la liberté et peut-être encore d'ailleurs ?.
Ce constat explique une grande partie de l'actuelle démobilisation collective. Il n'y a pas de causes crédibles qui semblent valoir une forte mobilisation.
C'est par le retour des causes que l'opinion vivra son retour dans l'engagement public mais à la condition de n'être ni frileuse pour irréalisme ni défensive pour instrumentalisation. Bref, elle attend toujours le parler vrai qu'elle ne voit pas venir depuis déjà tant d'années... C'est ce qu'elle attend d'Emmanuel Macron : la revanche des causes. Le 10 décembre, Emmanuel Macron a remis en relief l'enseignement et l'Europe. Mais pour le moment, le contenu précis fait encore défaut d'où l'attentisme général actuel.