Grenoble : jusqu'où la violence politique peut-elle encore monter ?
Jusqu'à ce jour, c'était le "privilège" des Conseils Municipaux de la Ville de Grenoble de se tenir sous les cordons de CRS et ce depuis plus de 6 mois déjà. Maintenant c'est aussi au tour de la Métro, structure de l'agglomération grenobloise.
Demain, le Conseil de la Métro va faire l'objet d'une manifestation importante pour protester contre des mesures de ré-organisation de la circulation automobile dans le centre-ville de Grenoble. Mais pas que cela. Très probablement, d'autres contestations locales vont s'ajouter. Dont les protestataires contre les fermetures des bibliothèques.
Et demain très probablement, en toute logique, des cordons de CRS devraient "protéger" le local de la Métro.
Une violence politique inédite qui impacte toutes les formations politiques actuelles. Les Verts promettaient de vivre une "démocratie ouverte". Le choc des images est implacable. Comment peut-il être question d'une "démocratie ouverte" sous les cordons de CRS ?
Mais le problème existe aussi pour le PS local. Il est dans l'opposition ferme contre Les Verts au sein de la Ville de Grenoble en bataillant en permanence contre eux. Mais une fois que le PS siège au sein de la Métro, il est solidaire des Verts. Il co-dirige avec les Verts. Il est totalement avec Les Verts.
Le problème est identique pour Les Républicains. Sur Grenoble, en pleine vague bleue nationale en mars 2014, Les Républicains ont fait leur plus mauvais score historique toutes échéances municipales confondues dans cette ville. Et depuis cette date, Les Républicains ne se distinguent pas par leur capacité à offrir des alternatives concrètes dans les principaux dossiers.
Cet affaiblissement des formations politiques donne lieu à une mobilisation de la rue qui ne parvient pas à être entendue. D'où cette progression permanente d'une violence politique totalement inhabituelle. Jusqu'où et pendant encore combien de temps ?