Emmanuel Macron et la courbe d'érosion éventuelle de popularité
Le véritable enjeu dans les actuels sondages réside dans la question de la rapidité avec laquelle Emmanuel Macron risquera d’être rattrapé par les impatiences voire les désillusions.
Le baromètre Ifop-JDD offre à ce sujet un éclairage intéressant marqué par des situations variées : au bout de 5 mois, De Gaulle avait perdu 5 points, Pompidou 4, Mitterrand 8 à son premier mandat et 3 au second. Jacques Chirac avait connu un effondrement de l’ordre de 26 points - mais était resté stable durant la phase initiale de son second mandat, les conditions de son élection face au FN expliquant sans doute cette exception à la règle -, Sarkozy 4 points tandis que François Hollande avait reculé de ...18 points !
Deux scénarios possibles se dessinent donc pour Emmanuel Macron à l’orée de ce nouveau quinquennat :
- celui d'une résilience, notamment grâce à l'appui d'un socle électoral fidèle et solidifié par la probable très large victoire au scrutin législatif des 11 et 18 juin prochain,
- le scénario sombre, à l'image de la rupture de confiance entre François Hollande (choc fiscal de septembre) et les Français.
Pour le moment, c'est le scénario de la résilience qui se détache. Emmanuel Macron réussit bien sur la scène internationale donnant une fierté d'appartenance perdue ces dernières années. Et dans le même temps, l'opposition n'a aucun leader de transfert. Une situation de déséquilibre rare à ce point.