Sénatoriales : où est la rupture promise par la République En Marche ?
La première liste des investitures publiées hier par La République en Marche ne peuvent qu'ouvrir de bonne foi une question simple mais fondamentale : où est la rupture promise par ce Mouvement avant la présidentielle ?
Avec les sénatoriales, La République En Marche se heurte à trois griefs importants :
1) Le "recyclage" d'ex - élus PS continue et de plus belle. LREM va bientôt apparaître pour ce que le New Labour était au Labour en Grande-Bretagne. La liste cumulée des ex-élus PS passés à LREM s'allonge encore et toujours.
2) Des référents départementaux supposés ne jamais être candidats pour effectuer leur fonction en toute objectivité sont désormais de plus en plus ... candidats.
3) Mais surtout en quoi le processus de désignation au sein de LREM est-il différent de celui des autres "vieux" partis politiques ?
Avec ces trois griefs, LREM ne s'approche-t-elle dangereusement des "autres partis" ? C'est tout l'enjeu de fond de la présente période : ripolinage ou nouvelle maison ? S'il y a perception de ripolinage, la déception risque vite de tourner à la colère. C'est lié au profil des adhérents ou soutiens de ce parti : CSP +, indépendance ... Pour le moment, LREM peine à montrer en quoi les pratiques sont fondamentalement différentes des autres partis et c'est déjà un problème que ce constat puisse être fait quand on connait le niveau de répulsion suscité par les autres partis. C'est ce dernier volet qui est la "grande chance" de LREM. La déception peut naître mais il n'y a aucun transfuge possible pour les adhérents originels d'En Marche.