Grenoble : le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUI) au centre de très vives contestations à l'approche des élections municipales
Manifestement, le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUI) sera au centre de très nombreuses élections municipales en mars 2020 dans l'agglomération grenobloise. 5 griefs forts sont effectués contre le PLUI.
1) Le calendrier d'adoption : c'est désormais officiel : le PLUI sera adopté en décembre 2019 c'est à dire par une assemblée communautaire finissante à moins de 70 jours de son renouvellement. C'est un sujet de fond sur la légitimité démocratique même de ce document. Et ce au moment où déjà par écrit un Collectif annonce que, faute de respecter certains objectifs clairs, ce Collectif n'apportera son soutien qu'à des candidat engagés à le mettre en ... révision. Ce Collectif est le Cercle du Sud Grenoblois qui recrute manifestement de plus en plus.
2) Ce PLUI ne comporte aucun volet financier prospectif clair. Or, parmi ses mesures, c'est une modification brutale totale de l'urbanisation de la seconde couronne du sud de l'agglomération grenobloise. Que se passera-t-il le jour d'après ? Qui va payer les mises à niveau incontournables d'équipements publics ? Ces questions ne sont jamais abordées.
3) Le PLUI et les risques naturels : la carte des risques naturels a souvent été révisée de façon très incohérente. N'est-elle pas surtout le prétexte pour contenir les évolutions démographiques face à de nouvelles urbanisations densifiées en déclassant d'autres terrains urbanisés ? Et surtout quelles raisons de fixer une telle carte quand les risques naturels exposés, constatés n'ont jamais été traités sérieusement jusqu'à ce jour ?
4) La concertation en panne : c'est tout le dispositif même de la concertation qui est en cause. Les enquêtes publiques sur des AOP sont contestées sur des bases sérieuses. Les dialogues par Internet ont été peu suivis d'effets pratiques, voire pas du tout. La concertation semble un simple signe extérieur formel de gentillesse mais sans effet pratique. Donc une vraie ... fausse concertation.
5) La soumission d'élus municipaux à des règles à l'opposé de leurs engagements électoraux en mars 2014 : ils ont souvent été élus pour un plan A et ils mettent en oeuvre un plan B à l'opposé du plan A. Pourquoi ? Qu'est-ce qui a pu les pousser à une telle contradiction puis à une telle soumission au sein des instances intercommunales ? Cette question a créé un réel divorce dans de nombreuses Communes et parfois même au sein des équipes municipales sortantes.
Avec 5 griefs de fond de ce type, le PLUI est voué à alimenter de très nombreux débats dans l'agglomération grenobloise.