Quand la Métropole de Grenoble perd le ... Sud

Géographie et politique font rarement bon ménage surtout quand la politique tord la géographie pour des raisons manifestement électoralistes. Une approche qui entache significativement la qualité technique de l'actuel PLUi.

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Sur le fond, c'est l'histoire d'une gauche qui tord les frontières traditionnelles pour trouver un "vivre ensemble" permettant de tenter de vivre les prochaines échéances municipales avec un socle d'alliances ponctuelles évitant les basses marées trop "suicidaires".

Mais la ficelle est très grosse avec le lancement récent de la "centralité sud" : Grenoble - Eybens - Echirolles. Jusqu'alors, le Sud de l'agglomération grenobloise débutait à la coupure urbanistique entre Claix et Varces à l'Ouest de l'agglomération grenobloise et avec Brie et Angonnes à l'Est. C'est tout le contenu précis officiel des documents d'urbanisme du temps où la Métropole était présidée par Didier Migaud, par ailleurs à l'époque, député de la IV ème circonscription de l'Isère, le "vrai sud" de l'Isère : Oisans, Vercors, Trièves.

Mais avec Christophe Ferrari, actuel Président de la Métro, le sud de l'agglomération débute à ... Echirolles. A ce rythme, la Commune de Vif marquerait presque la porte de l'entrée dans les ... Hautes-Alpes.

Un sud de l'agglomération qui par ailleurs s'est structuré autour d'un Collectif, Cercle du Sud Grenoblois (co-présidé par Aline Kozma et Claude Soulier), qui doit apprécier cette nouvelle lecture de la géographie locale.

Claude Soulier Aline Kozma

Le problème, c'est que ces feuilletons politico-géographiques lassent. Pour résumer, Grenoble, hier ville-centre (coeur d'agglo selon la terminologie officielle d'alors) reconnait que le centre s'est déplacé sur ... Echirolles (???). Si Echirolles, en réalité géographiquement quartier d'un Grand Grenoble, c'est le ... Sud, que deviennent les territoires à partir de Varces Allières et Risset ? Le ... "Grand Sud" ? Et ensuite comment deux "centres" vont-ils se concilier ? Ou plutôt l'affirmation de ce second centre, c'est le début de la reconnaissance de combien d'autres ... "centralités" ?

Ce qui est manifestement sûr c'est que le scénario de développement de l'agglomération grenobloise change. Quand on compare l'actuel projet de PLUi et les 12 pages du schéma directeur de la même géographie au début des années 2 000, il y a matière à se demander si la boussole ne s'est pas emballée au point de perdre des repères consensuels sérieux ... ? La Métro semble perdre le ... Sud.

  • Publié le 17 décembre 2018

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