L'agglomération grenobloise et son PLUi : vers des municipales référendaires
L'agglomération grenobloise (La Métro) lance une consultation dite populaire sur son projet de PLUi. Un document très compliqué qui suscite déjà de nombreuses et très vives controverses. L'un des probables sujets locaux de nature à transformer les prochaines élections municipales en nombreux référendums locaux.
Le PLUi repose en effet sur la densification tous azimuts. En ville, ce parti pris suscite des réactions déjà fortes. Mais dans le péri-urbain, c'est une quasi-révolte. Ceux qui avaient quitté la ville pour trouver un cadre rural voient la ville se ré-inviter dans leur quotidien.
Ce thème va structurer les municipales dans toute la seconde couronne de Grenoble. La Métro a cherché à concevoir un PLUi coupé des citoyens. Mais, depuis plusieurs semaines, on assiste à des opérations de tentatives de récupérations des "consultations citoyennes" par des composantes de la majorité de la Métro visant à transformer des actions locales en RIC. Un budget participatif par exemple, pour louable que soit l’initiative, c’est le RikiRIC : le RIC en rikiki. Notamment par le plafond budgétaire très bas des opérations actuellement éligibles. Si la Métro et les Communes ne veulent pas, une fois de plus, se tourner en ridicules avec des formules déconnectées de toute réalité, elles doivent fixer le pourcentage à partir duquel, elles s’engagent à mettre aux voix au printemps 2019 les projets d’urbanisations densifiées là où des oppositions claires sont déjà exprimées : Vif, Brié, Jarrie, Claix, des quartiers de Grenoble …
Là c’est concret. Et faute de ces actes, les intéressé sont des faux amis de la démocratie en faisant semblant d’adopter un principe mais en ne le respectant pas dans les faits. Des simulacres que les citoyens ne supportent plus. Un test concret.