Grenoble Agglomération : une nouvelle génération "post Métro" est-elle en gestation ?
L'agglomération grenobloise est désormais la caricature symbole de l'intercommunalité XXL devenue répulsive. C'est le résultat de 3 étapes. Tout d'abord, initialement, le réflexe d'élus municipaux se servant de l'intercommunalité comme bouclier des décisions impopulaires devenues alors celles, à tort ou à raison, de ... l'intercommunalité.
Puis, sur ce terrain de base, une technostructure intercommunale a pris le dessus. Et enfin, face à cette technostructure, une génération d'élus municipaux a abdiqué. Des fonctionnaires territoriaux expriment d'ailleurs de plus en plus ouvertement leur surprise de voir des élus municipaux arriver pour défendre une version A d'un dossier et repartir en défendant une version B suggérée par des fonctionnaires territoriaux.
Un exemple récent. Dans une petite Commune de l'agglomération grenobloise (St Paul de Varces), mardi 3 septembre 2019 au matin, deux élues municipales et 4 citoyens se répartissent la distribution d'un document de la Métro auquel ils ont ajouté un bref texte d'un collectif local de défense contre la fermeture de la déchetterie municipale. Dès le 28 mars 2019, un document public officiel de la Métro officialisait la fermeture de cette déchetterie municipale. Sur l'une des Communes concernées par cette perte d'un service public de proximité (St Paul de Varces), il a donc fallu 5 mois pour que les élus municipaux reconnaissent officiellement cette fermeture. Ce qui montre l'ampleur d'un déni des réalités. Et pire encore, sur les délibérations principales pour cette décision de fermeture, les élus municipaux présents à la Métro n'ont pas voté CONTRE mais se sont ... abstenus (David Richard, Cécile Curtet). Et après, ayant acheté le terrain en pleine zone d'activités d'entreprises, la Métro se heurte à des obstacles importants des proches riverains de la nouvelle déchetterie si bien que le calendrier de base est désormais ... impossible à tenir.
Tout le "drame" du fonctionnement de la Métro est résumé dans ce dossier.
Avec le projet Engagement et Proximité, des ruptures locales fortes sont-elles possibles ? Pour le moment, la rentrée de septembre 2019 ne permet pas encore de l'affirmer avec sérieux. Une association (le Cercle du Sud Grenoblois co-présidé par M. Claude Soullier et par Mme Aline Kozma) a été la première à exposer des propositions novatrices marquant un réel changement.
Mais pour le moment, elle n'est pas encore intervenue lors de cette rentrée. Pour les formations politiques classiques, elles sont également très "discrètes" alors même que certains parlementaires locaux sont régulièrement visés par des critiques vives sur des ingérences municipales jugées excessives.
Cette question d'une nouvelle génération "post Métro" cassant les habitudes sera l'un des tournants de la rentrée 2019 dans l'agglomération grenobloise.