Grenoble : Christophe Ferrari gagne le chamois d'or du slalom politique
C'est une élection qui va rester dans les annales de la politique grenobloise : accéder à la présidence grâce aux voix de droite pour constituer ensuite un exécutif exclusivement avec la ... gauche radicale.
La droite locale voulait Christophe Ferrari à la présidence pour échapper à Yann Mongaburu. Résultat : elle a Christophe Ferrari + Yann Mongaburu. En bon universitaire, Christophe Ferrari a tiré les leçons de ses échecs. 2010 : il tente de gagner la présidence de la Métro suite à la nomination de Didier Migaud à la Cour des Comptes. Echec. Didier Migaud réunit ses soutiens à la mairie de Seyssins pour célébrer sa nomination. Mais il en profite pour "serrer les boulons". Vote interne : Christophe Ferrari battu par Marc Baïetto : la présidence lui échappe. En 2020, il ne sera plus question de primaire interne à la gauche.
2014, Christophe Ferrari gagne la présidence grâce à deux faits imprévisibles : le PS perd Grenoble et en plus les Verts, surpris de gagner Grenoble, estiment qu'une période "d'apprentissage "est nécessaire et ne réclament pas la présidence de la Métro mais des postes clefs de logistique interne.
2020. Deux premier tours, Christophe Ferrari arrive derrière l'autre candidat de gauche. Il gagne le troisième tour grâce à la droite. Mais la droite n'a pris aucune assurance sérieuse pour l'étape d'après. Résultat : Christophe Ferrari revient à ses fondamentaux et retourne à la gauche. Un signe important avant les départementales et les régionales. Si la gauche est unie, elle devrait être en situation de gagner le Département de l'Isère et la bataille pour la Région sera rude car la gauche a gagné les "gros bataillons" électoraux de nombreuses capitales urbaines dont les énormes récentes surprises de Lyon et d'Annecy.
C'est une terrible défaite politique pour la droite locale. Michel Savin et Jean Damien Mermillod Blondin enregistrent une défaite cuisante. Le retour devant leurs électeurs va imposer des explications délicates.