Emmanuel Macron et la tenue de la présidentielle 2022
La question de l'organisation de la présidentielle 2022 et des législatives 2022 devrait être ouverte sérieusement. Est-il possible dans des circonstances de guerre militaire avec les escalades potentielles aujourd'hui possibles de tenir une campagne électorale ? Il y a matière à en douter sérieusement. La crise sanitaire Covid-19 a totalement faussé les élections municipales. Les débats n'ont pas eu lieu. Le second tour a été totalement déconnecté du 1er (3 mois d'écart !). Est-ce sain de fonctionner ainsi ?
Ensuite, si le schéma probable à ce jour envisagé se réalise avec l'émergence d'une économie de la pénurie, à quoi servent les actuels programmes ?
Le marché mondial sur les approvisionnements et les matières premières alimentaires va vivre une secousse historique pour entrer dans une économie de la pénurie. Les hausses de ces derniers jours sont historiques : blé + 8 % (+ 24 % sur le mois de février), maïs : + 5 %, Soja : + 4 % ...
Et cette situation intervient en continuité de deux ans de crise Covid-19 c'est à dire à un moment où le "quoiqu'il en coûte" arrivait en bout de ligne. Concrètement, que reste-t-il encore dans les caisses et dans les facultés d'emprunts pour aider des entreprises ou pour compenser des hausses brutales sur des prix de la consommation quotidienne ? A la guerre militaire, on s'approche peut-être de l'éclatement d'une bulle financière annoncée par Jeremy Grantham dans les pires conditions possibles. Une secousse terrible prend progressivement corps pour l'économie française.
Des circonstances aussi exceptionnelles ne méritent-elles pas de séparer ces deux enjeux (guerre et élections) pour les traiter successivement ? Cette question mérite un réel débat.