Elections municipales de Grenoble : Laurence Ruffin ou refaire 2014
Ruffin : la candidate de "l'avec Piolle" : les LFI - Verts retentent le coup de com de 2014. En 2014, Erwan Lecoeur met au point la stratégie de com d'Eric Piolle : surtout ne pas apparaitre pour ce que l'on est c'est à dire ne pas apparaitre écolo ou parti de gauche mélenchoniste.
Eric Piolle devient alors un techno bobo consensuel allant jusqu'à scénariser son engagement familial chrétien pour séduire des électeurs de droite. Il incarne la "modernité" : cool, à vélo, sympa, proche, ouvert ... Des électeurs de droite voient en lui le "gendre idéal" selon la formule consacrée.
Election passée, le naturel est revenu au galop : son 1er entretien comme maire : Mélenchon venu le féliciter !
Laurence Ruffin tente actuellement le même coup mais avec Eric Piolle dans ses bagages pour conquérir la présidence de la métropole. Les grenoblois vont-ils marcher une fois de + ? Ce qui est intéressant et instructif, c'est la difficulté à être créatif une seconde fois.
En 2014, Piolle a innové. C'est incontestable. Il a effectué et de loin la plus belle campagne électorale de tous les candidats en présence. Des moyens financiers considérables mais surtout une stratégie de communication d'un très grand professionnalisme. Comme Alain Carignon avait innové en 1983 avec une campagne totalement disruptive.
Comme Hubert Dubedout avait innové en 1967 avec une "campagne du quotidien" sur le thème de "l'eau à tous les étages" et avec un positionnement désaligné : un ex officier qui travaille au CENG et qui est à ... gauche. Les électeurs de droite voient en lui l'ex officier rigide, ce qui les rassure. Les électeurs de gauche y voient l'animateur des GAM, le "militant" associatif.
Qui va innover en 2026 ? Et comment ?