Collomb et Destot sont à la recherche d'une élection dès le premier tour grâce à une recomposition ouverte
Lyon et Grenoble pourraient être des temps forts du 9 mars au soir. Les deux Maires sont manifestement à la recherche de nouveaux ancrages politiques marquant une émancipation par rapport aux partenaires politiques classiques pour recomposer la majorité avec le Modem et des socio-professionnels.
Dans ces deux villes aux profils politiques pourtant très différents pour des raisons sociologiques notamment, l'actuelle tendance politique devient très voisine.
La droite peine à garder tous ses soutiens classiques et ne parvient pas à effectuer une ouverture significative à gauche. Son assiette se restreint donc considérablement face à une gauche pragmatique tendance DSK qui non seulement devrait attirer à elle une partie du Modem (cela paraît déjà acquis à Grenoble) mais même des socio-professionnels significatifs.
La véritable inconnue réside désormais dans le poids politique autonome des Verts. C'est une vraie épreuve de vérité pour eux. S'ils ne franchissent pas le seuil de 7 % des suffrages exprimés, nous sommes probablement en train d'assister à une véritable substitution d'ancrages collatéraux du PS et ce au moment où le PCF devrait connaître une nouvelle étape de son érosion.
Sauf à imaginer des retournements de dernière minute difficilement envisageables dans le contexte actuel de la majorité présidentielle (voir sondage BVA du jour), une nouvelle donne politique s'apprête à prendre corps.