Patrick Devedjian face à un bilan mitigé
Le dirigeant de l'UMP aimerait mettre un terme à son engagement à "la tête" de cette formation. Il laisse une situation très contrastée.
L'UMP a connu trois crises en 2008.
Une crise de militantisme avec des effectifs qui ont fondu comme neige au soleil boostés exclusivement par l'anticipation d'élections internes qui ont conduit à une vague ponctuelle d'adhésions. Mais cet artifice a fait naître des situations locales désormais compliquées car la course à l'adhésion fait les résultats et la direction nationale doit se prononcer sur de telles méthodes. Le maintien du nombre d'adhérents à un niveau élevé peut-il être à ce prix ?
Une crise financière car l'UMP avait pris des habitudes de fonctionnement imposant un train de vie très élevé. La succession d'appels à des aides ponctuelles s'accélère. Des chiffres divers parfois alarmnats circulent sur les finances de cette formation politique.
Une crise de positionnement car cette formation politique n'est perçue que comme un outil de logistique pour les présidentielles avec un rapport étroit exclusif avec la candidature du président sortant.
Ces trois crises vont beaucoup peser dans les prochains mois.
Elles sont l'illustration d'un bilan très contrasté de la part de l'un des élus les plus prometteurs de sa génération mais qui a eu une marge de manoeuvre très limitée dans l'exercice de ses responsabilités "à la tête" de ce parti.