Valérie Pécresse en lutte contre le conservatisme
Brillante prestation de la Ministre des Universités hier sur Canal + où elle a défendu avec charme et détermination sa volonté de réformer le milieu universitaire présenté comme le symbole des conservatismes.
La France baigne dans son Histoire. Les témoignages du passé sont innombrables sur son territoire. 40 000 monuments historiques sont protégés par l'Etat (châteaux, cathédrales, églises, monastèresââ¬Â¦).
Si chaque monument était visité à hauteur de 1 monument par jour, il faudrait 109 ans pour les voir tousââ¬Â¦
Par sa présence, le passé cerne donc les Français.
Cette situation est grave dans la construction intellectuelle classique des Français avec le temps. Le passé occupe une place permanente à part entière dans la culture française.
Tout est présenté en permanence comme constituant une chaîne de solidarité dans le temps avec des devoirs de continuité.
Pour les Français, le passé oblige, crée des devoirs. Cette conception n'est pas celle de toutes les Nations. Ainsi, pour les Américains, le passé n'oblige à rien. C'est du temps "passé" qui est derrière et ce qui compte c'est le présent.
Ce rapport privilégié des Français avec le passé entraîne de nombreuses conséquences pratiques majeures dont le refus quasi-permanent de la réforme puisque la réforme c'est la page du passé qui se tourne.
Valérie Pécresse a bien corrigé son ancrage hier. Dans la même journée, elle a pu compter le soir même sur la prestation d'Alain Minc au Grand Jury RTL qui a rappelé les enjeux de la réforme universitaire.
Une modification importante dans la dernière ligne droite de la consultation des militants UMP pour les régionales 2010.