Les vrais échecs du voyage de Ségolène Royal au Proche Orient

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Le premier long déplacement international de Ségolène Royal soulève une vague de commentaires qui augurent mal du climat de la prochaine campagne présidentielle.

Les vrais échecs du déplacement de S. Royal ne sont pas à imputer à la leader socialiste mais au climat qui domine l'actuelle période.

Tout d'abord, les déclarations mettent en cause une candidate qui incarne une force politique républicaine importante composée de responsables expérimentés pouvant par ailleurs s'appuyer sur un réseau d'experts. Qui peut imaginer une candidate à la présidentielle partant "la fleur au fusil" et improvisant sur place des positions déconnectées excessivement de la ligne politique classique exprimée par les autorités de notre pays ?
Cela n'est pas envisageable.

Cette situation révèle surtout un climat de campagne marqué par la volonté de mettre en cause la fiabilité des autres concurrents comme si, en dehors des cercles du pouvoir, l'incompétence était de mise. Ce n'est pas un climat démocratique sain.

Plutôt que de chercher à déstabiliser l'opinion, les concurrents de S. Royal seraient mieux inspirés en indiquant leurs propositions pour que l'opinion puisse "juger la différence".

Le déplacement de S. Royal n'est pas un échec par son contenu même mais par l'état démocratique qu'il révèle dans notre pays où la présidentielle se joue par défaut en essayant de convaincre une opinion sans lui donner les moyens de comprendre. C'est une situation inquiétante.

  • Publié le 5 décembre 2006

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