Ségolène Royal doit réagir sur le nucléaire civil iranien
Nouvelle offensive de la droite contre la position exprimée par Ségolène Royal sur le nucléaire civil iranien. Une étape supplémentaire dans une campagne négative qui vise à disqualifier la candidate socialiste
Du temps de VGE et de Raymond Barre, l'opposition ne savait pas gérer. Aujourd'hui, l'opposition ne saurait pas représenter la France en dehors de ses frontières. Voilà l'axe de la campagne actuellement déployée contre Ségolène Royal.
La clameur d'une campagne négative est d'autant plus redoutable qu'elle ne vise pas toujours à établir une stricte matérialité des faits mais à convaincre que le vrai est révélé.
Un éminent juriste établissait dernièrement dans une revue technique la différence considérable qui peut exister entre "l'objectivement probable et le subjectivement certain".
Dans une époque qui se dit scientifique, la place à ce que le groupe social croit vrai n'a probablement jamais été aussi grande.
Le réel importe moins que ce qu'on croit qu'il est.
Là réside tout le danger et toute la perversité des campagnes négatives.
Elles constituent une structuration du corps social et le rendent ensuite quasi imperméable à des considérations plus objectives.
C'est ce danger que S. Royal doit apprécier en ce moment pour estimer la nécessité d'une riposte. Elle ne peut accepter de laisser prise à un risque de "disqualification" pour exprimer la voix de la France à l'international.