Nicolas Sarkozy vers une campagne nouvelle sur le style de "commandant en chef" ?
Après les déclarations d'Edouard Balladur sur les candidats à la présidentielle effectuant une campagne pour le poste de Premier Ministre tant les questions internationales restaient à l'écart, mais surtout les difficultés de S. Royal sur le nucléaire iranien, le leader UMP pourrait corriger sa campagne pour évoluer vers un profil international plus rassurant.
L'international va s'inviter début 2007 notamment après la prise de pouvoir démocrate aux Etats Unis qui va faire resurgir de sujets clefs dont l'Irak.
Ce contexte fera naître une "autre façon de se présenter" au niveau des candidats. La maturité, l'expérience, la fermeté deviendront alors des qualités incontournables de la part d'un pays qui se cherche alors un "commandant en chef" et non plus un médiateur à l'écoute des problèmes des uns et des autres. Le bon candidat doit dégager une présence rayonnante qui rassure.
Le tempérament de l'intéressé trouve toute sa portée. Le dernier point à observer, c'est que ce sentiment de crise résulte certes de la survenance d'évènements majeurs mais presque surtout du climat créé par les médias. Dans l'affolant tourbillon d'informations, les électeurs s'en remettent beaucoup à l'appréciation donnée par les médias. Les études conduites notamment aux Etats-Unis montrent que la prise de conscience en profondeur passe par le climat créé par les médias.
Avec l'émergence prochaine d'une attente de "profil de crise" acceptant de prendre du recul sur les défis de proximité pour apparaître comme le garant des intérêts supérieurs de la Nation, Nicolas Sarkozy peut trouver une "fenêtre de tir" intéressante.