Michel Destot et la descente aux enfers du foot grenoblois
La perspective de dépôt de bilan du GF 38 s'esquisse de façon de plus en plus concrète. Le "grand" stade des Alpes est-il appelé à accueillir une équipe de division d'honneur ? C'est toute la politique à destination du sport de haut niveau qui se pose dans la Capitale du Dauphiné.
Les contribuables vont-ils bientôt découvrir une "ardoise salée" avec un stade flambant neuf destiné à accueillir une équipe de football reléguée dans les divisions les plus basses ?
La question se pose avec une acuité renforcée chaque jour qui passe.
Si le tour de table financier ne permet pas d'éviter le dépôt de bilan, une grande explication publique sera alors incontournable.
Tout d'abord, sur le profil même de ceux qui ont repoussé cette "échéance" rendant la situation toujours plus pénalisante. Comment des noms publiquement évoqués pouvaient-ils sérieusement organiser une telle levée de fonds pour d'une part "boucher le trou" et d'autre part relancer le dispositif : deux volets indissociables.
Ensuite, que sera l'avenir de structures satellites autour du club dont la structure de formation ? Dans l'hypothèse de descente après dépôt de bilan, c'est une perspective de près de 10 ans pour retrouver une situation comparable au niveau de classement des deux dernières années.
Enfin, quel sera le nouvel équilibre financier du "grand" stade des Alpes ? Les contribuables ont payé un équipement lourd. Ils ont contribué, selon des modalités qui mériteraient d'être clarifiées, à limiter le déficit même si ce dernier s'est en moyenne installé à des montants très élevés de près d'1 million d'euros par an. Mais demain comment "rentabiliser" ce stade ?
Si tel était le cas, ce serait aussi le point indispensable sur la crise du sport de haut niveau dans l'agglomération grenobloise après une année 2010-2011 qui, à l'exception du rugby, a connu une chute quasi-généralisée des sports collectifs de haut niveau dans l'agglomération grenobloise. Plus cette perspective de dépôt de bilan se profile, plus la politique de l'agglomération et de la Ville de Grenoble sont mises en accusation.
Michel Destot devrait prendre une initiative pour faire toute la clarté sur ce feuilleton qui n'a que trop duré.