L'UMP et les premières faillites bancaires
L'UMP est scotchée à des images d'affinités trop fortes avec des "puissants". Le P a remplacé le mot populaire par ... puissant ; ce qui aux yeux de l'opinion est un lourd fardeau.
Et si l'UMP se détachait de cette image en instaurant une véritable résponsabilité bancaire par l'organisation contrôlée de la faillite des banques les plus exposées ?
En pleine crise de 2008, cette logique de l'organisation de la faillite des banques les plus exposées a été évoquée par Dean Baker, Directeur du Center for Economic and Policy Research.
C'est une solution radicale qui présente de très nombreux avantages techniques :
1) Il faut noter que les présentations effectuées par ce centre de réflexions ont été suivies par les faits intervenus depuis. L'hebdomadaire Le Point avait publié un résumé le 2 avril 2009 dans lequel il est possible de constater aujourd'hui la qualité de la prévision d'alors.
2) Le jeu des banques est simple : elles créent la peur chez l'épargnant pour que le contribuable sauve l'épargnant. Mais au passage, comme ce sauvetage intervient dans l'opacité la plus totale, elle purgent bien au-delà du simple objectif annoncé. Cette purge déresponsabilise les établissements bancaires.
3) Ce mécanisme de faillite organisée consiste à clarifier le périmètre des aides publiques donc de la réalité de la protection des épargants et de demander aux banquiers de prendre leurs responsabilités pour le reste. C'est une logique morale puisque les banques sont la cause du problème par des investissements spéculatifs malsains et donc excessivement risqués.
4) Pour rétablir la confiance, le "système" doit purger une fois pour toutes et non pas traîner des cadavres dans tous les placards donc de la méfiance dans la durée.
Cette analyse gagne des points actuellement.
C'est dommage qu'aucun responsable public français ne la soutienne témoignant ainsi combien le "politiquement correct" est pesant en France.