Jean François Copé et les 5 clefs de 2012
Au moment où l'annonce de referendum en Grèce semble assurer le nouveau plongeon dans la crise, Jean François Copé ne peut ignorer des données fondamentales qui sont les clefs de 2012.
Or, à ce jour, plusieurs clefs ne sont plus en état d'assurer leur fonction.
1) La plupart des électeurs votent en fonction de leur fidélité traditionnelle à un parti et peu pour modifier leur choix traditionnel au regard d'incitations ponctuelles. Ce lien est rompu pour une part importante des électeurs de 2007 pro-Sarkozy. Rien ne contribue à modifier la situation ces dernières semaines.
2) Chacun des deux camps a de bonnes chances de remporter les élections de mai 2012. Les socialistes parce qu'ils sont majoritaires dans l'opinion du pays actuellement. La droite si elle est capable de vivre une mobilisation exceptionnelle. Or sur quoi peut reposer cette mobilisation ? Hollande n'effraie pas ? La sortie de crise ne parait pas davantage assurée par un candidat que par une autre ?
3) Les relais de la majorité présidentielle ne peuvent être motivés que par des engagements clairs et une promesse de victoire. Ils n'ont à ce jour ni l'un ni l'autre. La politique gouvernementale est donc sans intermédiaire motivé.
4) Si les militants sont motivés, les sympathisants doivent être contactés pour créer la chaîne de la mobilisation. Les militants sont peu motivés et les sympathisants peinent à se déclarer.
5) Les ressources des sondages peuvent être mobilisées pour créer une vague d'adhésion par mimétisme ou par légitimisme. Les sondages ont perdu beaucoup de leur crédit et ils sont tellement nombreux ou contradictoires que trop de sondages tuent les sondages.
A ce jour, ces 5 fondamentaux fonctionnent dans le vide. Tout parait mirage et sable mouvant. Il est temps que l'électro-choc se produise car le temps limite approche dangereusement.