Terra Nova confirme sa première place
Dans certains pays, les "printemps démocratiques" sont passés par l'ampleur des manifestations de rues. En France, ce printemps, toutes proportions gardées, passe par la mode des clubs, clubs de réflexion, think tanks ...
L'enquête Ipsos-Comfluence de décembre 2011 sur le thème de l'influence est très intéressante en la matière. Elle complète des informations déjà disponibles par ailleurs.
Pour l'essentiel, cette tendance connaît 5 éléments forts à caractère général :
1) ce qui est d'abord recherché, c'est l'indépendance de réflexion et la liberté de propositions : deux qualités qui semblent avoir quitté les partis politiques perçus comme des "réservoirs de fans" inconditionnels,
2) ce nouveau style répond à des participants qui veulent d'abord se libérer des dogmes pour accepter des réalités et évoluer vers des réformes pragmatiques incontournables,
3) c'est la France modérée, réformiste qui préempte à ce jour ce terrain sur le plan national comme sur les plans locaux,
4) la gauche prend l'avantage sur le plan national avec la réussite de Terra Nova et, à l'opposé, le score très modéré de Fondapol. Terra Nova, bénéficiant certes d'un budget important, est parvenu à prendre une part majeure de marché avec des travaux en nombre et à forte notoriété : 100 notes techniques sur 2011, le projet de primaires du PS ...
5) sur les plans locaux, la situation est très contrastée. Terra Nova n'est pas encore parvenu à faire vivre efficacement ses antennes locales. Il en est de même pour d'autres structures nationales qui, elles, n'ont souvent même pas cherché à faire naître des structures locales. Par conséquent, sur le terrain des régions, l'espace est occupé par des structures indépendantes et l'impact de celles-ci est une mosaïque de situations.
Terra Nova confirme sa première place en France creusant l'écart avec Fondapol et sortant donc très renforcé de la séquence des primaires PS que Terra Nova a proposé, conceptualisé et contribué à mettre en place.