Jean François Copé et le timing de 1988
Les inquiétudes grandissent dans la majorité présidentielle. Trois facteurs alimentent une poussée d'angoisses de la part des parlementaires.
Tout d'abord, la campagne de François Hollande esquive pour l'instant les écueils initialement prévus. Il ne manque plus que l'intéressé réussisse son face à face avec Alain Juppé jeudi pour que la semaine se termine avec un leader PS particulièrement ... renforcé.
Ensuite, les circonstances actuelles sont très pénalisantes pour le Chef de l'Etat. Les critiques systématiques contre le projet PS ont atteint leurs premières limites. L'opinion témoigne une certaine lassitude face à la technique des "arguments de langage" qu'elle a désormais décryptée.
Enfin, c'est le timing même de la campagne qui est désormais contesté. Comment mettre à égalité la situation de 1988 et celle de 2012 ? En 1988, le Président sortant faisait la course en tête et de nombreux indices dont son âge pouvaient entretenir un doute sur sa candidature. En 2012, le Président sortant est challenger devancé dans les sondages et sa virtualité de candidature est très émoussée chacun s'étant fait à l'idée qu'il s'agissait uniquement de "gagner du temps" pour ne pas trop s'exposer.
Jean François Copé doit donc faire face à une ambiance qui se détériore au sein des troupes parlementaires dont actuellement un très grand nombre d'élus se demandent si la victoire de François Hollande serait l'amorce d'une déferlante PS ou le début d'une vaguelette lors des législatives ...