Alain Carignon met le feu au débat sur les finances publiques grenobloises
Il suffit d'une intervention de l'ancien Ministre qui fut Maire de Grenoble de 1983 à 1995 pour que le débat sur les finances publiques grenobloises s'embrase.
Qu'a-t-il dénoncé ? La couverture de risques de taux par des contrats pris auprès d'établissements bancaires étrangers et parfois pour des périodes particulièrement longues (jusqu'en 2037)afin de sécuriser des emprunts aux taux non maîtrisés, ce qui est la définition même de la dette toxique.
Bien plus important, sur le fond, c'est probablement l'annonce de la volonté de mener une comparaison entre les réalisations des bilans et les situations financières. Les deux mandats confiés par des élections gagnées dès le premier tour avaient été à l'origine d'une multiplication des investissements durables. En amenant la majorité municipale sortante sur le terrain des finances, Alain Carignon vise aussi probablement à conduire cette majorité à s'expliquer sur le rapport entre l'actuel montant élevé de la dette et le niveau des investissements réalisés en contrepartie.
L'ancien Ministre entend aussi probablement montrer à l'opposition locale, souvent très tiède, que le combat politique suppose des contrastes clairs.
La tonalité très agressive de la réponse ce jour par un adjoint du Maire PS de la Ville de Grenoble montre qu'il a "touché juste" et également que ce proche de Nicolas Sarkozy a manifesté une fois de plus les talents qui sont les siens en matière de campagne électorale. Il "ouvre le tir" des prochaines élections locales en montrant à l'opposition que la reconquête de choix frontaux de gestion serait l'une des priorités préalables incontournables.
Un message clair passé quelques jours seulement après sa venue dans la Capitale du Dauphiné pour participer aux obsèques de l'ancien Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, René Michal. Des circonstances tristes à l'occasion desquelles tous les observateurs attentifs n'ont pu que constater le défilé chaleureux des présents soucieux de lui témoigner leur plaisir de le revoir sur les terres qu'il a défendues de façon ardente pendant plus de 12 ans à la tête des principales institutions de cette région.