Ségolène Royal cherche à dynamiser son site Internet
Alors qu'Internet occupait une place privilégiée dans sa campagne interne au Parti Socialiste, ce moyen de communication n'est plus central dans le dispositif de la candidate. Cette évolution traduit assez fidèlement le retour plus général aux supports traditionnels.
Deux différences majeures séparent aujourd'hui un site Internet d'un candidat à l'élection Américaine du site Internet d'un candidat à la présidentielle Française.
Aux Etats Unis, le site Internet ne remplace pas le parcours "initiatique" du candidat sur le terrain. Bien au contraire, il en démultiplie la proximité.
Le site Internet devient la vitrine intimiste de tous les déplacements du candidat sur le terrain.
Face à cette situation, l'élection française 2007 semble la plus médiatisée que d'ordinaire. La rencontre avec l'opinion passe par le filtre d'émissions télévisées davantage que sur le terrain par la multiplication des visites sur le terrain.
Sans inflexion notoire, la campagne 2007 sera peut-être celle comportant le moins de déplacements terrains depuis plusieurs décennies. Elle est aux antipodes des marathons de J. Chirac dans les années 80 où chaque journée était entièrement consacrée au quadrillage d'une géographie.
Le site Internet des candidats semble remplacer la proximité physique défaillante.
La seconde différence majeure réside dans le fait qu'en France le site Internet est finalement peu présent sur la présentation personnelle intime familiale historique du candidat.
Ce créneau est désormais très occupé en France par la presse hebdomadaire d'opinion. L'Express donne le sentiment de se spécialiser régulièrement sur des reportages sur la jeunesse, sur le patrimoine, sur la famille, sur le parcours de tel et tel candidat l'exemple du numéro publié cette semaine sur les "secrets de jeunesse" de Jean-Marie Le Pen après avoir effectué la même annonce sur les secrets de jeunesse de Ségolène Royal, de Nicolas Sarkozy...
En France, Internet reste dans l'optique des informations télévisées classiques sauf que le candidat dispose ainsi de sa propre équipe de rédaction. Mais il n'y a pas encore fondamentalement une nouvelle écriture visuelle, une nouvelle approche éditoriale.