L'UMP confrontée à la social-démocratie de proximité
Plus les résultats des législatives seront finement analysés, plus les enseignements initiaux paraîtront souvent à contre-sens.
L'enquête IFOP publiée hier pour la fondation Jean Jaurès montre que le véritable "piège" pour l'UMP réside probablement dans sa confrontation avec une social-démocratie de proximité qui, progressivement, a changé la donne quant à l'image du PS.
Le découplage classique entre les élections locales et les élections présidentielles a probablement vécu. Lors des présidentielles 2012, pour la première fois à ce point, le candidat de l'UMP a été confronté à un maillage du territoire par ses opposants changeant significativement la donne des conditions du choix.
L'un des probables rendez-vous manqués a été celui du "bilan des collectivités locales PS" montrant alors que ce bilan annonçait une situation nationale à venir en matière d'imposition comme d'endettement.
Faute d'une telle approche, l'opinion, qui vit dans une sous-estimation notoire des conséquences à terme de la gestion des collectivités locales françaises, a vu dans la social-démocratie de proximité un passeport pour le choix national. Le danger n'était pas tant le FN que cette social-démocratie à laquelle l'opinion s'est habituée, dé-diabolisant le Front de Gauche dont les élus sont souvent dans les exécutifs locaux.