Le flottement de Ségolène Royal prive les Français d'une vraie campagne présidentielle
Réduire l'impact d'annonces fortes à la présence d'un drapeau dans les foyers Français et au chant de la Marseillaise dans les écoles montre une forme de néant de l'actuelle campagne présidentielle. Si le candidat UMP offre un projet présidentiel clair pouvant susciter accord ou refus, la candidate socialiste s'avère encore dans l'incapacité d'engager une vraie alternative. Comment interpréter cette situation ?
La faiblesse de S. Royal dans la présidentielle active restera l'un des enseignements majeurs de la présidentielle 2007.
Cette situation s'explique par 3 facteurs :
1) Première à vivre l'expérience des primaires, elle a laissé beaucoup de forces et d'initiatives dans l'étape des primaires. La leader socialiste a du mal à retrouver une énergie comparable à celle impulsée pendant les primaires.
2) Elle n'a pas opéré les arbitrages permettant une campagne claire. Elle a donné la préférence à l'unité du PS d'où une campagne à faible contenu puisque l'unité du PS passe pour l'instant par un sens du compromis entre des approches très différentes.
3) Elle n'est pas parvenue à s'identifier à des réformes concrètes majeures ouvrant une nouvelle époque portant sa marque. Il suffit d'ailleurs de parcourir la presse internationale pour constater la déception qui est ouverte à l'étranger face au souffle de réformes initialement inspiré par S. Royal.
Sans changement de rythme, la présidentielle 2007 se caractérisera par l'incapacité des candidats à aborder les sujets majeurs : dette publique, réforme de couvertures sociales ...
Faute d'aborder les réformes pendant la campagne, la mise en oeuvre sera difficile car les Français s'estimeront ne pas avoir donné mandat.