Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal vont-ils réviser le calendrier des élections locales ?
Les 20 derniers jours avant le 1er tour seront dominés par la course sur le terrain. C'est la meilleure façon pour mobiliser les appareils locaux des principaux partis et s'extraire de la contrainte de l'égalité formelle des temps de parole sur les grands médias.
Dans ces circonstances, l'élection ne devrait pas connaître de modification majeure. Une érosion mécanique naturelle des scores des deux leaders est à prévoir pour les ramener vers le seuil des 20 %. Les candidats dits marginaux ne franchissant pas le seuil des 5 % doivent bénéficier eux tout aussi mécaniquement de frémissements marginaux.
On devrait donc assister à la formation de trois groupes :
* les au-dessus de 20 % : Sarkozy et Royal,
* les entre 20 et 15 % : Bayrou et Le Pen,
* les moins de 5 % : les autres candidats.
Le dossier des militaires Britanniques peut impacter le climat international et bénéficier à N. Sarkozy qui compte aujourd'hui le crédit présidentiel le plus fort.
Faute d'évènement majeur à c ejour imprévisible, dans ce climat, 2007 ressemblerait beaucoup à 1995.
Conduite dans le vide de débat sur les grandes réformes, il paraît probable que le nouveau pouvoir "purge" le calendrier électoral avant d'engager des réformes qui vont secouer la société Française.
Il paraît impossible de repousser les réformes majeures au printemps 2008 comme vivre les élections locales de 2008 dans un contexte vengeur ouvrant une crise de légitimité avant même l'expiration de la première année de mandat : tous ces arguments penchent en faveur d'une réoganisation des élections locales à l'automne 2007 selon des modalités fixées lors de la session parlementaire exceptionnelle qui se déroulera cet été.
Ce schéma est de plus en plus ouvertement évoqué.