Alpexpo Grenoble : la polémique stérile permanente
Alors que la Ville de Grenoble est déjà empêtrée dans des dossiers de nature à gravement altérer son image de marque (violences urbaines, reportage de TF1 sur la prostitution en plein centre ville …), la nouvelle Directrice d’un établissement important pour l’image de marque de Grenoble et de son agglomération (Alpexpo), Mme Catherine Calmels, organise une conférence de presse qui donne lieu notamment le samedi 4 novembre à un entretien avec le quotidien régional, le Dauphiné Libéré, dans des termes particulièrement surprenants.
En effet, loin d’apaiser une situation déjà tendue, elle rouvre les hostilités contre les dernières mesures de gestion pourtant mises en œuvre depuis 2009 sous l’autorité de … l’actuel Président, M. Alain Pilaud.
Ce proche de Michel Destot (Maire PS de Grenoble depuis 1995) avait été conduit à mener un plan de rigueur incontournable ces dernières années : une sorte de « rapport Gallois » anticipé : compétitivité, productivité, qualité, innovations.
De façon générale, la Ville de Grenoble éprouve en effet des difficultés structurelles considérables dans la gestion de son périmètre para-municipal à quelques exceptions près.
Cette situation ancienne est maintenant amplifiée par les pertes abyssales du Stade des Alpes qui fragilisent l’ensemble des repères financiers habituels.
Dans ce contexte, il semblerait que la Métro ait eu la volonté de «solidariser» plusieurs équipements pour offrir un pôle d’animations plus rationnel. Marc Baïetto, Président de la Métro, aurait plaidé en ce sens mais en vain.
Les déclarations de la nouvelle Directrice Générale ne peuvent qu’ajouter à la confusion.
Trois marqueurs méritent l’attention dans les prochains jours :
1) A la différence des usages, Michel Destot n’a pas inauguré la Foire 2012. Il y a là un fait qui tranche avec le passé comme si le Maire de Grenoble avait tenu à marquer ses distances de façon officielle et ostentatoire, sauf à supposer qu’il ait été à cette époque géographiquement très éloigné de la Capitale du Dauphiné.
2) Mme Calmels, arrivée depuis quelques mois seulement dans le cadre d’une mission qui est souvent présentée comme temporaire, souhaite-t-elle prendre ses distances à son tour avec M. Pilaud qui avait été l’organisateur de toutes les tentatives vaines de renflouement du GF 38 et donc d’une sortie «honorable» sur le dossier du Stade des Alpes ? Des tentatives qui auraient été à l’origine de tensions vives entre la Métro et la Ville de Grenoble dans les mois qui ont précédé une déclaration de cessation de paiements débouchant sur une liquidation judiciaire brutale.
3) S’agit-il de préparer à un énième plan de sauvetage de cet équipement car la cohérence des propos de Mme Calmels est difficile à détecter. En effet, comment présenter en même temps un diagnostic de « crise » et comme « remèdes » le changement anecdotique d’un logo, l’installation d’un bureau ouvert dans une foire mais sans aucune innovation réelle puisque bon nombre des « animations dites du bonheur retrouvé » avaient déjà été appliquées depuis de nombreuses années pour bon nombre d’entre elles ?
Une nouvelle fois, il est à craindre que la Capitale du Dauphiné n’ait à rencontrer de graves difficultés sur un dossier de plus au moment où commencent à circuler des rumeurs de forts mécontentements de fournisseurs et que la délégation du Stade des Alpes suscite, elle aussi, des critiques de plus en plus vives.
Pour suivre l'actualité de la présidentielle US 2012 : décision2012