L'UMP est-elle confrontée aux mêmes défis que le parti républicain américain ?
Le "jour d'après" a un goût amer pour le Parti Républicain Américain. Il donne le sentiment d'avoir oublié très vite les leçons des échecs antérieurs.
1) Il faut être solide sur ses bases : comment se fait-il que Clinton ait été si populaire et efficace alors même qu'aucun ex-président républicain ne pouvait parler à l'opinion ?
2) Un parti moderne doit incarner toute la diversité de la société sans la moindre exception. Dès qu'il sort de cette règle, il s'aliène celles et ceux qui ne s'estiment pas représentés donc pas considérés.
3) La victoire dépend de l'enjeu du vote : avec Sandy tout particulièrement mais pas exclusivement, l'enjeu a été : "faut-il un Etat fédéral protecteur ?". Et face à cet enjeu, les classes moyennes décisives ont répondu oui donc Obama.
4) L'argent ne fait pas la victoire. Sur les 26 élections locales clefs où le Parti républicain a "mis le paquet", 8 d'entre elles seulement ont été gagnées.
5) Il ne faut pas confondre "opposition" et "obstruction" : les citoyens cautionnent la première comme fondement de la démocratie mais condamnent la seconde comme contraire à leurs intérêts.
Sur beaucoup de ces points, ce sont des questions de fond qui se posent à l'UMP en France tout particulièrement au moment où le PS est arrivé à un seuil technique de résistance.