L'UMP comme dernière étape avant la réforme de facto des organisations politiques
Dès l’instant que les primaires s’installent dans la vie publique française, elles vont considérablement impacter l’organisation même des partis politiques.
Comment la primaire peut-elle se dérouler de façon impartiale si le dirigeant du parti est candidat à une primaire ?
Ce constat a conduit les partis politiques américains à mettre en place une logique de “chairman” pour occuper la place du dirigeant : déconnecter la fonction de toute implication dans la course électorale.
Cette logique va progressivement s’imposer en France sinon les primaires vont devenir des théâtres de bagarres épiques. L’UMP peut en être la dernière illustration compte tenu de l’importance des impacts à terme.
Aux Etats-Unis, Howard Dean a été un exemple de rebond du parti démocrate entre 2004 et 2008. La victoire d’Obama lui doit beaucoup. Il a préservé l’unité du parti pendant la primaire entre Obama et Hillary Clinton. Dans le même temps, il structurait le parti démocrate sur des bases d’une particulière efficacité.
La génération des “Howard Dean” à la française ne devrait plus tarder.