L'UMP au plus bas niveau de confiance dans l'opinion
La vague de décembre du tableau de bord Ifop-Paris Match, marquée par la remontée de la cote d’approbation du Premier ministre, livre les enseignements suivants :
L’action de François Hollande comme Président de la République est approuvée par 41% des Français, soit une baisse d’un point par rapport à novembre. Après avoir enrayé la chute observée depuis sa prise de fonction, la cote d’approbation du chef de l’Etat se stabilise autour de ce score depuis octobre. On relève par ailleurs une baisse de 5 points de la part des personnes « n’approuvant pas du tout » son action, signe d’une légère décrispation d’une partie de l’opinion. Par rapport au mois dernier, François Hollande continue d’asseoir sa stature internationale, trois Français sur cinq (60%, +2) jugeant qu’il défend bien les intérêts de la France à l’étranger. L’approbation de sa gestion des finances publiques progresse également pour retrouver son niveau d’octobre : ainsi, 40% des Français estiment que le Président de la République mène une politique efficace contre la dette et les déficits publics (+2). Sur ces sujets, François Hollande garde une très forte confiance d’au moins trois quarts de ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 (respectivement 92% et 74%).
Après avoir subi une succession de chutes importantes, la cote d’approbation de Jean-Marc Ayrault enregistre sa première hausse depuis la nomination du Premier ministre (+4 points) : 47% des Français déclarent ainsi approuver l’action du chef du gouvernement. S’agissant de ses traits d’image, le Premier ministre ne semble pâtir que très légèrement de l’occupation du site de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes puisque 58% des Français continuent de juger qu’il est un homme de dialogue (-3) et 50% qu’il est proche des préoccupations des Français (-2). Les autres traits d’image enregistrent quant à eux une remontée : la moitié des interviewés déclarent qu’il dirige bien l’action de son gouvernement (50%, +3), 52% qu’il mène une bonne politique sociale (+4) et 45% qu’il mène une bonne politique économique (+4).
Marquée par les conflits à la tête de l’UMP, l’opposition enregistre ce mois-ci son plus bas niveau de confiance depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Seuls 38% des Français considèrent qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel (-4). Si les sympathisants UMP sont toujours très majoritairement confiants dans les capacités de l’opposition à faire mieux si elle était au pouvoir (79%, -1), les électeurs de François Bayrou se montrent ce mois-ci particulièrement dubitatifs sur la crédibilité de l’opposition puisque moins d’un tiers d’entre eux (32%, -14) émettent une opinion positive à ce sujet.
La crise à l’UMP a très fortement marqué les conversations des Français : près des trois quarts des interviewés (74%, +43 par rapport à la vague réalisée avant le scrutin et qui concernait la campagne de l’élection interne) ont ainsi évoqué l’affrontement de Jean-François Copé et François Fillon pour la tête de l’UMP, et 47% ont parlé de la création par les Fillonistes d’un nouveau groupe à l’Assemblée Nationale. Le deuxième thème le plus évoqué ce mois-ci est le débat autour du mariage homosexuel et de l’adoption par les couples de même sexe (65%), après une séquence de vive mobilisation de la part de l’opposition à ces projets. Cette actualité a quelque peu éclipsé les sujets socio-économiques, bien que la hausse du chômage en octobre (62%) et l’éventuelle nationalisation du site d’Arcelor-Mittal à Florange (44%) demeurent parmi les principales préoccupations des Français. Enfin, en dépit du faible impact mesuré sur les traits d’image associés à Jean-Marc Ayrault, l’opposition à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été évoquée par 46% des Français.
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