Ségolène Royal ouvre le bal des mesures populistes
La campagne présidentielle pourrait se terminer dans une ambiance au populisme révélateur du fossé entre le pouvoir politique et les citoyens.
S. Royal lance le combat contre les banques. Le Pen engage la lutte contre les "excès" des sanctions contre la délinquance routière. Bayrou prone la suppression de l'ENA. La dernière quinzaine de la présidentielle se déroulera-t-elle dans un populisme à visage découvert ?
C'est une nouvelle ambiance qui est née faite d'attentes de réponses simples, immédiatement applicables au quotidien.
Mais le fossé creusé laisse-t-il encore une place au sentiment de réalité alors que de telles promesses ne sont souvent perçues que comme des leurres de temps d'élection ?
Il paraît peu probable que ce climat profite aux candidats des "partis du pouvoir". Ce climat ne peut que profiter aux extrêmes qui passent leur énergie à dénoncer les "injustices du quotidien". Enoncer ces injustices, c'est crédibiliser le discours des extrêmes ; une sorte de retour à l'ambiance des derniers jours avant le 21 avril 2002...