Geneviève Fioraso et la querelle linguistique
Le projet de loi adopté ce matin en conseil des ministres vise notamment à faciliter l’enseignement en anglais dans toutes les universités françaises. Selon les mots de la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, il s’agit d’adapter les universités françaises à « la concurrence internationale ». Or, parmi les articles du projet qui ont suscité les plus vives critiques, s’en trouve un qui ouvre toute grande la porte à l’enseignement en anglais.
Le second article du projet de loi propose en effet d’autoriser les universités à mettre en place des formations intégralement en langues étrangères. Autrement dit, il s’agit d’enseigner en anglais afin de concurrencer les grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs. La ministre ne s’en cache pas. « Pour développer la Francophonie, il faut être en mesure d’attirer dans nos établissements des talents d’Inde ou de Chine, dit-elle. Paradoxalement, c’est par les langues étrangères que nous ferons vivre la Francophonie ! »
La querelle linguistique pourrait être ouverte en France alors même que cette disposition suscite déjà de nombreuses querelles à l'étranger.