La bataille des chiffres et le discrédit généralisé
La cote de confiance des supports traditionnels d’information diminue encore et toujours. Le manque de confiance dans la fiabilité des informations commence à franchir des seuils préoccupants. Aujourd’hui, par exemple, plus de la moitié des Français ne fait plus confiance à la télévision pour exercer sa fonction d’information.
Une enquête lourde avait été conduite en 2004 par la Sofres pour l’hebdomadaire Le Point et le quotidien La Croix. Ses résultats méritent la réflexion :
- les choses se sont passées vraiment comme le journal les raconte : 6 %,
- les choses se sont passées à peu près comme le journal les raconte : 42 %,
- il y a sans doute pas mal de différences entre la façon dont les choses se sont passées et la façon dont le journal les raconte : 42 %,
- les choses ne se sont vraisemblablement pas passées comme le journal les raconte : 6 %.
- Il y a 4 % de sans opinion.
Depuis cette date, la méfiance a encore gagné des proportions plus amples.
Les réseaux sociaux se déchaînent actuellement sur la querelle des chiffres sur la manifestation du 24 mars. Les médias qui n'occupent pas leur fonction "d'arbitres" sont les grands perdants de ces polémiques.