UMP 38 : la polémique sur la suspension des primaires casse l'optimisme local
En une semaine et pas n'importe quelle semaine puisqu'il s'agit de celle de la rentrée, la polémique sur la suspension des primaires de l'UMP 38 casse l'optimisme local.
Au départ, la situation était simple pour cette formation politique :
- les débats publics du printemps 2013 ont bien fonctionné modernisant l'image de l'UMP 38,
- la situation locale du bilan du PS est plombée par des échecs notoires en matière de sécurité, d'embouteillages, de fiscalité mais aussi par des divisions fortes désormais cachées par celles de l'UMP 38,
- il reste à finaliser certains volets techniques du règlement intérieur des primaires (locaux, finances, CNIL ...).
Tous les candidats de l'UMP 38 ont pris publiquement l'engagement de figurer sur la même liste à l'issue des primaires, ce qui aurait dû calmer les ardeurs éventuelles de divisions intérieures.
Mais mardi dernier, pour finaliser certains volets techniques, une décision de suspension brève des primaires a été adoptée.
Et depuis, c'est la descente aux enfers. Pas une seule journée sans une déclaration presse d'une extrême agressivité dans une logique permanente de surenchère. Les pires travers passés remontent à la surface à l'exemple de contestations internes sur des régularités de votes.
Cette polémique intervient dans des conditions à la fois étonnantes et inquiétantes.
Des conditions étonnantes, car elles mettent en cause, de façon directe ou indirecte, le chargé de mission officiel de l'UMP 38 pour les élections de Grenoble, M. Matthieu Chamussy. Comment peut-il reprocher au parti politique qu'il gère pour Grenoble des griefs aussi graves qu'il met dans sa bouche comme candidat ou qui existent dans les déclarations de très proches historiques ?
Des conditions inquiétantes, car elles cassent tout optimisme sur la capitale du Dauphiné et éloignent de cette formation politique (UMP 38) d'autres composantes dont des membres de la société civile qui ne peuvent qu'être dissuadés d'entrer dans une telle pagaille.
Sur le fond, l'opinion peine à comprendre les vraies raisons de cette descente aux enfers de la part de personnes qui, il y a quelques semaines encore, avaient pris l'engagement de gérer ensemble Grenoble en cas de victoire.
C'est une situation d'autant plus surprenante qu'en 2012 une enquête Ifop avait montré que Grenoble était la seconde ville de France où l'UMP avait la plus mauvaise image de marque en France.
Cette situation de rentrée 2013 ne devrait pas contribuer à changer cette réalité de 2012.