Robby Mook et l'attente d'innovations
Robby Mook est le directeur de campagne d'Hillary Clinton. Si le quadrillage du terrain dans les différents Etats est remarquablement assuré, Robby Mook en revanche est souvent critiqué pour l'incapacité de la campagne 2016 à innover.
En 2008, Barack Obama a conduit un véritable saut technologique plaçant notamment Facebook et Twitter au centre des moyens de communication et pour la première fois à ce point.
En 2012, l'équipe de Barack Obama a peu innové si ce n'est dans la capacité à faire vivre la campagne via le téléphone mobile, nouvel outil de communication privilégiée. Une application permettait de disposer de toutes les informations fédérales et locales en live.
Et 2016 ? Pour le moment, la campagne est pauvre en innovations technologiques. Il n'y a pas de "nouveau saut" qui fasse date.
Ce reproche ajoute au regret du constat qu'Hillary Clinton ferait une "campagne datée". Ce constat est pour partie lié à la composition même des équipes de campagne d'Hillary Clinton : des professionnels solides expérimentés en matière de campagnes électorales et non pas des jeunes recrues imaginatives venant du privé.
Car là était la véritable innovation de Barack Obama : recruter le temps de sa campagne des pros du privé. En 2012, la nomination d'Harper Reed avait été symbolique en la matière dans l'équipe d'Obama. Symbolique mais finalement peu garante d'un véritable bond comme si un certain épuisement des ressources technologiques était intervenu. D'où une pause incontournable dans les "mutations".
Le véritable rendez-vous sera le tournant des Conventions. L'équipe d'Hillary Clinton réservera-t-elle des surprises ? En 2012, Harper Reed, c'était la prise de pouvoir par la génération des "tech-rebelles". L'objectif était de donner naissance à une communication communautaire très décentralisée ou comment concilier l'infiniment grand et l'infiniment petit.
L'enjeu reste le même. La réponse 2016 est à écrire.