Ségolène Royal lance une nouvelle étape de sa campagne
La leader socialiste ancre sa campagne dans deux socles : le dialogue et le vote populaire.
La candidate socialiste lance les "débats participatifs". Elle surfe ainsi sur une vague qui porte la naissance d'une nouvelle citoyenneté.
La recherche d'appartenance à un groupe a longtemps privilégié une place importante aux partis politiques. Ces derniers modelaient même parfois la vision qu'un citoyen peut avoir de la réalité et guidaient fortement ses intentions de votes.
Ce rapport à un parti politique avait des conséquences nombreuses :
* il révélait une appartenance forte voire même militante,
* le parti "mettait de l'ordre" dans les préférences des citoyens concernés et surtout hiérarchisait des priorités.
Le parti politique était donc un simplificateur de comportements.
Ce critère d'appartenance a été fragilisé pour deux raisons. D'une part, les partis politiques ont perdu en qualité de référence. Leur statut s'est beaucoup désacralisé sous l'influence de nombreux facteurs.
Mais surtout, la désappartenance à un groupe politique est non seulement le résultat de la baisse de l'image de marque des partis mais l' l'affirmation d'une culture politique personnelle qui équivaut à la revendication d'un certain épanouissement intellectuel.
Sur le fond, les citoyens ont gagné en connaissance individuelle des dossiers. Ils sont de plus en plus connaisseurs de questions. Ils se constituent donc en conséquence une opinion et ensuite seulement ils cherchent à voter pour un candidat qui partage leur point de vue.
La démarche de S. Royal se situe pleinement dans ce nouveau cadre. En termes de communication, c'est une indiscutable réussite que d'opter pour une telle démarche.