A moins de 120 jours de la présidentielle, la perspective de candidature de M. Alliot Marie s'éloigne
La dynamique MAM n'a pas été créée. Il reste donc à en tirer les conséquences en annonçant son ralliement pur et simple dans le cadre du grand rassemblement général. C'est l'opinion qui prévaut pour l'instant.
Quel pourrait être l'intérêt de s'entêter dans une candidature vouée au score marginal et qui donnerait de surcroît le sentiment de la division inutile ?
A cette question qui résume l'enjeu de la candidature de MAM, il est difficile de trouver matière à une réponse positive.
La candidature de MAM a rencontré quatre handicaps majeurs dans la dernière ligne droite.
1) Le calendrier. Ce n'est pas un hasard si les deux vainqueurs pour l'UMP et le PS sont ceux qui ont engagé le plus tôt leur démarche présidentielle. Le rebond pour MAM en quelques semaines était difficile voire matériellement impossible.
2) Le niveau du FN. Il paraît établi que le FN frôlera les places du podium. Cette ambiance fait naître un sentiment de vote utile au sein de chacune des deux principales formations qui vivent désormais une inhabituelle tension de qualification par le premier tour.
3) Nicolas Sarkozy termine l'année dans une logique consensuelle. Il est difficile de lui trouver en ce moment matière à un "grand conflit" légitimant une candidature. Le Président de l'UMP veut réunir au point de troubler pour partie son ancrage initial.
4) le terrain ne répond pas. MAM ne fait pas vibrer le terrain. Elle manque de la touche de charme ou de fantaisie qui pourrait la distinguer du profil classique et lui ouvrir une fenêtre de tir. C'est sérieux mais c'est tout.
Pour toutes ces raisons, l'actualité semble être désormais du côté du repli responsable.