Ségolène Royal joue sa campagne présidentielle
La leader socialiste doit impérativement reprendre l'initiative. Elle est en baisse dans les sondages et en chute de considération dans les médias. Après avoir conduit une campagne très intuitive lors des primaires internes au PS, elle semble désormais désemparée face à un enjeu qui la dépasse comme si le transfert de désir de candidature en désir d'élection paraissait impossible.
Si Ségolène Royal échoue dans sa campagne, ce n'est pas que le contexte général lui serait défavorable.
L'actuelle période est marquée par 4 caractéristiques essentielles :
1) la morosité économique a "repris le dessus". Une majorité de Français éprouve des difficultés à s'en sortir avec les revenus du foyer. La crainte du chômage progresse. Le pessimisme et la peur sont enracinés dans l'esprit de l'opinion.
2) Le besoin de pacification sociale est fort. Cette pacification est attendue comme un devoir de la part de ceux qui recherchent de l'intégration.
3) Même si Bayrou et Le Pen sont en "embuscade", aucun d'entre eux n'effectue une percée réellement spectaculaire.
4) L'implication des Français dans la Présidentielle progresse indiscutablement. 1 électeur sur 2 considère que son sort personnel est lié au résultat de la présidentielle (voir enquête IFOP pour le Cevipof février 2007).
Tous ces éléments constituent un terrain favorable à S. Royal.
Encore faut-il qu'elle sache capter cette vague. Elle a su émerger comme une candidate de proximité, d'intimité et de dialogue ; qualités attendues par les citoyens.
Il lui faut aujourd'hui retrouver ces qualités en ajoutant un charisme présidentiel qui la rend apte à la fonction aux yeux des Français. C'est le thème du rendez-vous de ce jour.